Le groupe Johnson & Johnson, auquel appartient l'usine McNeal d'Orléans-La Source, avait acheté celle-ci en janvier 2007 au groupe pharmaceutique Pfizer. Il nous annonce aujourd'hui son intention de la revendre à Famar, avec à la clé 170 licenciements et la fermeture de l'usine Famar d'Orléans dans les cinq ans.

On ne peut pourtant pas dire que cela va mal pour J&J, qui affiche des profits insolents même en pleine période de crise : pour le 3e trimestre de cette année, le bénéfice net est de 3,3 milliards de dollars, en augmentation de 7,6 % sur l'année.

La direction nous présente comme une chance exceptionnelle le fait de rassembler sur le même site les différentes productions des deux usines, en transférant sur le site de La Source les travailleurs de Famar Orléans. Mais la vraie raison de cette vente est leur soif de profits toujours plus grande, avec comme conséquence une nouvelle dégradation de nos conditions de travail, puisqu'ils voudraient nous faire faire la production des deux usines avec 170 personnes en moins.

La direction voudrait nous faire croire qu'il s'agirait uniquement de départs volontaires ou à la retraite. Mais qui peut croire qu'aujourd'hui quelqu'un soit prêt à quitter son emploi ? Personne n'est dupe du bourrage de crâne de la direction, et nous sommes loin d'avoir dit notre dernier mot.