Antilles : Pour la baisse du prix des carburants et contre la cherté de la vie17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Antilles : Pour la baisse du prix des carburants et contre la cherté de la vie

Du lundi 8 décembre au mercredi 10, tous les principaux axes routiers de la Guadeloupe ont été bloqués par les associations de petits patrons : professionnels du bâtiment, associations d'artisans et d'exploitants agricoles et surtout un grand nombre de transporteurs indépendants. Ils réclamaient et ont obtenu la baisse du prix de l'essence et du gazole.

Dans un premier temps, il y aura donc une baisse de 20 centimes à la pompe. Une nouvelle baisse sera effective par la suite car les Assemblées régionale et départementale abaisseront les taxes qu'elles perçoivent aussi sur le prix du carburant à la pompe. Et l'État a accepté de renflouer les caisses de ces assemblées locales pour compenser leurs pertes. À l'issue de ces deux phases, les prix à la pompe devraient baisser de 31 centimes pour l'essence et de 22 centimes pour le gazole. En outre, l'accord prévoit que les prix seront gelés jusqu'en mars prochain, après les résultats de la mission sur « la transparence des prix des carburants aux Antilles-Guyane ».

Une baisse de 50 centimes avait été obtenue quelques jours avant en Guyane après d'importantes manifestations. Le gouvernement a donc trouvé le moyen de faire céder les compagnies pétrolières par crainte d'une extension et d'un durcissement de la mobilisation également en Guadeloupe. Car le blocage de l'île était total : les écoles ne pouvaient fonctionner faute d'élèves et personne ne pouvait se rendre au travail, ni circuler. Le collectif des entrepreneurs menaçait même d'occuper le port et l'aéroport s'il n'obtenait pas gain de cause. Malgré la gêne occasionnée, ce blocage général a suscité une grande sympathie dans la population, qui supporte très mal la hausse des prix du carburant et la hausse générale des prix depuis des mois.

En Martinique, c'est cette même crainte de la contagion qui a permis d'obtenir des autorités des baisses de prix sur les carburants avant tout déclenchement d'une mobilisation syndicale et ouvrière qui menaçait d'être forte. Le préfet et l'État ont fait diligence et mis la pression sur les pétroliers afin qu'ils baissent les prix de 12 centimes pour le gazole et de 16 centimes pour le sans-plomb.

Partager