Les grandes entreprises de travaux publics, Bouygues, Eiffage et Vinci, ont été particulièrement choyées par le plan de relance de Sarkozy. Elles pourront désormais conclure des marchés jusqu'à 5,15 millions d'euros sans passer par les appels d'offres. L'obscurité qui entoure l'attribution des grands chantiers, leur financement et leur répartition entre les trois rois du béton va encore s'épaissir.

Mieux encore, l'État va se porter garant pour les grands travaux, canaux, voies TGV, autoroutes, déjà programmés mais que les banques rechignent à financer. Et, puisque 72 % des investissements publics sont le fait des collectivités locales, le plan les incite à accélérer leur programme de construction et leurs paiements aux entrepreneurs. Pour ce faire, Sarkozy propose le remboursement par anticipation de la TVA liée aux travaux payés par les communes, départements et régions.

En fait, il n'y a ni chantier en plus, ni investissement nouveau. Il n'y a qu'une accélération des paiements et des garanties supplémentaires pour les profits des rois du béton.