Hutchinson Chalette-sur-Loing (Loiret) : Il faut nous payer à 100 % !11/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2106.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson Chalette-sur-Loing (Loiret) : Il faut nous payer à 100 % !

Depuis que les différents constructeurs automobiles ont annoncé du chômage partiel, l'usine Hutchinson de Châlette-sur-Loing est elle aussi touchée.

L'usine emploie 1 300 travailleurs et fabrique des durits et des joints de portière, principalement pour PSA et Renault. Ces dernières années les effectifs ont baissé, avec le non-remplacement des départs en retraite (plus de 100 dans l'année) et le licenciement de plus de 200 intérimaires.

Depuis octobre, tous les intérimaires ont été mis à la porte, les trente qui restent ne seront pas renouvelés. Mais ce sont essentiellement les ouvriers de production qui vont chômer : de 10 à 21 jours selon les secteurs jusqu'au 5 janvier, et la direction annonce déjà que ça ne s'arrêtera pas là. Après avoir pris sur nos congés, elle nous met au chômage, ce qui ampute nos salaires déjà bas. Et ce ne sont pas les 2 % d'augmentation des salaires pour 2009 qui vont compenser cette perte.

Nombre d'entre nous ont été choqués qu'on leur demande de rester près du téléphone, au cas où le patron aurait besoin de nous. Pendant qu'ils y sont, pourquoi pas faire comme il y a un siècle, quand les travailleurs se rassemblaient le matin sur la place de la ville et que les contremaîtres choisissaient qui travaillerait ce jour-là ! C'est ce que certains avaient à l'esprit.

Cette année, Hutchinson a versé 122 millions d'euros à Total, dont il est une filiale, alors que celui-ci est en train de battre le record de bénéfices de 2006, qui s'était chiffré à 12,6 milliards. Alors Hutchinson a largement les moyens de payer le chômage à 100 %, et aussi de nous accorder de vraies augmentations de salaire. Il n'y a pas de raison qu'on accepte de payer la crise pour les actionnaires.

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