Carlos Ghosn à la tête de General Motors ? Les dents longues d'un patron11/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2106.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Carlos Ghosn à la tête de General Motors ? Les dents longues d'un patron

Selon le Wall Street Journal, Carlos Ghosn, actuel PDG de Renault, serait pressenti pour devenir le futur patron du constructeur automobile américain General Motors, qui cumulerait des milliards de pertes. Pourquoi Ghosn ? Sans doute parce qu'il est connu dans les milieux patronaux comme un « cost killer » : un tueur de coûts, autrement dit un grand licencieur.

Ghosn avait commencé sa carrière chez Michelin en 1978. Fin 1996, il devint vice-président exécutif en charge du management chez Renault. Il fut à l'époque l'artisan de la fermeture de l'usine de Renault Vilvoorde en Belgique. Puis, après la prise de participation de Renault dans Nissan, Ghosn partit au Japon pour rétablir les bénéfices de l'entreprise.

La tâche de Ghosn est de satisfaire les actionnaires. Le prix de l'action doit grimper à tout prix : pour cela il taille dans le vif, ferme des usines, licencie et jette des milliers de travailleurs à la rue. Entre 1999 et 2005, Ghosn sera ainsi responsable de 21 000 suppressions de postes dans le monde, dont une majorité au Japon où il fermera cinq usines. Les ouvriers japonais qui gardent leur emploi voient leurs conditions de travail se dégrader. Les patrons applaudissent, les actionnaires sont aux anges : c'est ainsi que Ghosn a gagné sa réputation.

En 2005, il prend enfin la tête de Renault dont il devient le PDG à la place de Louis Schweitzer, pour y poursuivre la même politique d'attaques contre les salariés et continuer à remplir les poches des actionnaires de Renault.

C'est donc pour ses « qualités » de licencieur que Ghosn irait prendre en main General Motors. Tout ce qu'on lui souhaite, c'est de s'y casser les dents.

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