Le manque de personnel dans les établissements pour personnes âgées (hôpitaux gériatriques, maisons de retraite...) a toujours été très important et va en s'aggravant.

Le manque de places dans les hôpitaux généraux et les durées d'hospitalisation de plus en plus courtes amènent dans les structures pour personnes âgées des patients victimes de gros problèmes de santé, nécessitant encore beaucoup de soins. Pourtant ces structures ont encore moins d'aides-soignants, d'infirmières et de médecins que les hôpitaux. Et cette situation va empirer avec les nouvelles fermetures d'hôpitaux.

À l'hôpital de Tourcoing, dans le service pour personnes âgées, le matin il n'y a que six aides-soignants et une infirmière pour soixante patients, pour faire les toilettes, donner les repas, aider ceux qui ne peuvent manger seuls, répondre aux sonnettes, mettre au fauteuil puis au lit, conduire aux toilettes ceux qui le peuvent encore, faire les soins de prévention d'escarres...

Alors, on fait le plus urgent et on ne trouve plus le temps nécessaire pour réapprendre la marche à ceux pour qui ça serait pourtant possible. Et cela alors qu'il faudrait aussi pouvoir prendre du temps pour parler, ou simplement tenir la main de ceux qui, en fin de vie, demandent une présence.

Ne plus y arriver par manque de personnel, c'est cela la maltraitance. Cela condamne une société qui est capable de donner des milliards aux banquiers et qui ne donne plus les moyens de soigner et d'accompagner ses anciens.