Indépendamment des suppressions de postes, la direction de PSA continue d'anticiper sur les baisses de vente et de fermer des usines pendant des semaines. Hormis l'usine d'Aulnay, tous les sites du groupe sont concernés, avec des fermetures atteignant six semaines, comme à Valenciennes.

Chez PSA, grâce à la grève des ouvriers d'Aulnay en 2005, les jours de chômage technique sont payés presque intégralement. Mais les ouvriers des dizaines de sous-traitants touchés par ces arrêts de production sont frappés, eux, de plein fouet.

La direction de PSA aimerait bien, naturellement, remettre en cause l'accord de 2005, dont elle dit qu'il n'était " pas prévu " pour des périodes de chômage technique massif. Elle n'avait pas prévu ? Tant pis pour elle. Mais c'est précisément pendant ces périodes que les travailleurs en ont le plus besoin. Alors il sera sans doute indispensable, dans les semaines à venir, de lui montrer collectivement que, chômage ou pas, il n'est pas question d'accepter des baisses de salaire.