Manoeuvres financières : Les requins ont de l'appétit26/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2104.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manoeuvres financières : Les requins ont de l'appétit

Le milliardaire belge Albert Frère et son partenaire en affaires, le Canadien Paul Desmarais, ont acheté depuis l'été dernier pour 700 millions d'euros d'actions, entre autres des groupes Lafarge, Pernod Ricard, Total et Suez Environnement. Frère est depuis longtemps dans le capital de ces entreprises cotées au CAC 40. Mais la crise lui ouvre de nouvelles " opportunités ". Sa société de portefeuille, le Groupe Bruxelles Lambert, profite de la baisse des cours pour renforcer ses participations, c'est-à-dire pour gagner du poids dans la direction de ces entreprises industrielles.

Ces manoeuvres financières ne sont probablement pas terminées car d'après le quotidien La Tribune, Frère dispose encore de 680 millions d'euros à mettre sur la table. La voracité financière d'Albert Frère est à l'image de la bataille qui se mène dans les milieux de la finance, pendant la crise, quitte à l'aggraver. Les requins de l'industrie ou de la finance - et il est bien difficile de trouver la ligne de démarcation - sont à l'affût, prêts à avaler de bons morceaux. Les conséquences sociales de la crise sur le monde du travail et sur la population, ce n'est pas leur souci.

Albert Frère et Paul Desmarais sont deux, parmi d'autres, de ces requins que Sarkozy connaît bien, puisque tous deux comptaient parmi ses invités au Fouquet's le 6 mai 2007, le soir de son élection à la présidence de la République.

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