À la poste de Vierzon, le projet " facteur d'avenir " devait être mis en place le mardi 18 novembre. Ce jour-là, réunis en assemblée à 6 heures du matin, 38 facteurs sur 49 décidaient de se mettre en grève avant de se retrouver rapidement devant la poste pour s'adresser aux usagers.

Le projet " facteur d'avenir " signifie la perte de trois emplois, une augmentation du travail des facteurs avec la mise en place des quartiers dits " sécables " (c'est-à-dire des quartiers coupés en tranches qui seront ajoutés aux tournées actuelles).

Leps négociations entre les représentants de la CGT et Sud ne donnant rien, la grève a été reconduite à 70 % en assemblée le lendemain matin et nous sommes restés ensemble pour intervenir à nouveau devant la poste. Le jeudi, la hiérarchie embauchait six contractuels pour distribuer le courrier à notre place : courrier traité dans un centre parallèle, utilisation des voitures jaunes pour lancer dans la ville des agents distribuant à grand-peine notre courrier.

Choqués et en colère, 17 facteurs décidèrent de continuer la grève jusqu'au samedi 22 novembre, jour de la manifestation contre la privatisation de La Poste. Le directeur contraint à venir s'expliquer à Vierzon, n'a rien voulu céder... mais il a entendu ce que notre délégation élargie avait à lui dire.

Les facteurs ont rédigé deux tracts pour informer la population, notamment samedi 22 où 300 personnes se sont retrouvées pour manifester.

La direction reste sur ses positions mais nous avons dit non à son projet et l'envie de continuer à se défendre est plus vive que jamais.