L'État vole au secours des banques... pas des communes19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'État vole au secours des banques... pas des communes

Toutes les collectivités locales font appel aux banques pour financer leurs investissements. Des banques qui aujourd'hui entraînent les communes dans la déconfiture financière.

Ainsi, le Républicain lorrain évoque le cas de la ville de Saverne (Bas-Rhin) qui, en quelques mois, aurait perdu 110 000 euros. La commune a emprunté à la banque Dexia des " produits financiers " qualifiés par le député maire UMP Emile Blessig de " complexes et risqués ". Il s'agit de prêts à taux variables qui s'envolent actuellement. Sur l'un des prêts le taux était de 3,39 % la première année, et le mode de calcul fait qu'il est aujourd'hui de 7,43 %. Résultat, une dépense supplémentaire pour la commune de 110 000 euros, soit 16 % de hausse sur le poste des intérêts financiers !

" La situation devient ingérable " se plaint le maire de la ville. D'autant que d'autres mauvaises surprises sont à venir : en avril 2009, la ville connaîtra le taux d'un second emprunt qui était de 3 % au départ et qui est déjà aujourd'hui à plus de 5 %. Sans compter que le taux du premier prêt devrait encore augmenter en août prochain.

Le maire UMP explique dans la presse être tombé dans un piège : " Il y a eu de la part du banquier une façon de présenter les choses qui n'est pas du tout correcte ". Il devrait en parler à son ami Sarkozy qui a décidé un plan de sauvetage des banques, mais strictement rien pour les victimes de ces mesures.

Si Sarkozy est aux petits soins pour ses amis banquiers, il y a tout à parier qu'il laisse aux maires, (y compris à ceux de son parti) le soin de faire payer la population pour que les requins de la finance perdent le moins possible.

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