Depuis mardi 4 novembre, 75 % de la centaine de facteurs de Bordeaux Mériadeck et Ornano sont en grève contre la réorganisation de leur emploi du temps.

En effet La Poste veut leur imposer de travailler quasiment tous les samedis, sans aucun week-end possible. Les facteurs revendiquent l'attribution des repos permettant d'avoir 4 à 6 week-ends de trois jours par an pour tous. Parmi les autres points contre lesquels ils protestent, il y a le fait que les présents doivent assurer la tournée des collègues absents pour maladie. De même, les tournées s'allongeraient jusqu'à 15 heures, sans possibilité de faire la pause repas avant cette heure.

Vendredi, après avoir reconduit leur mouvement, les facteurs se sont adressés aux postiers du Centre Financier voisin et y ont organisé une collecte à l'entrée de la cantine. C'est dans un joyeux brouhaha que ceux du Centre Financier ont manifesté leur solidarité, sous le regard dépité de la direction. Lundi 10 novembre, sixième jour de grève, les facteurs étaient toujours aussi nombreux à être mobilisés.

La grève commence à être ressentie. Les gros clients (huissiers, avocats, médecins) du centre-ville de Bordeaux, ceux qui ont tendance à oublier que, derrière le service public dont ils profitent, il y a des travailleurs qui travaillent, commencent à s'impatienter. Pourtant, La Poste a mobilisé des cadres qui, en costume cravate, déambulent la tête en l'air dans les rues du centre à la recherche des adresses des plus gros clients.

La Poste appelle ces réorganisations " Facteur d'Avenir ". L'avenir qu'ils promettent aux postiers, c'est plus aucun week-end et le travail en continu. Les facteurs veulent le même régime de travail que les membres de la direction, week-ends compris. Et ils ont bien raison !