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Leur société
Le RSA et les étrangers : Une discrimination inacceptable
Selon le texte de loi sur le RSA (revenu de solidarité active) qui est en cours de discussion au Parlement, les étrangers des pays hors de l'Union européenne devront pour en bénéficier « être titulaires depuis au moins cinq ans d'un titre de séjour autorisant à travailler ». Les embûches ne s'arrêtent pas là. Pour être pris en compte dans le calcul de l'indemnité, les conjoints du bénéficiaire du RSA doivent eux aussi disposer d'un titre de cinq ans ; quant aux enfants, ils ne seront pas pris en compte s'ils sont entrés en France hors de la procédure du regroupement familial.
Ces conditions sont « exorbitantes et discriminatoires », comme l'a déclaré le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti). Il a saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), qui lui a donné raison.
Cette disposition entraîne aussi une discrimination parmi les travailleurs étrangers eux-mêmes, notamment entre ceux qui viennent de pays de l'Union européenne et les autres, dont certains, comme les Algériens ou les Turcs, font l'objet de conventions particulières avec leur pays d'origine. Sans parler des centaines de milliers de travailleurs sans papiers, dont les nombreuses grèves récentes ont dévoilé la situation inacceptable, et qui eux sont purement et simplement exclus du RSA.
Les mêmes qui déversent des milliards pour venir en aide aux parasites de la finance, mettent au point de telles bassesses pour faire des économies sur le dos des plus pauvres et des plus vulnérables, tout en escomptant flatter les pires préjugés.
Travailleurs français et immigrés doivent avoir les mêmes droits !