Le passage à l'heure d'hiver peut provoquer quelques désagréments dont des journaux se sont fait l'écho. L'horloge biologique des individus s'en trouve perturbée et il faut souvent trois ou quatre jours avant de retrouver l'équilibre. Ce n'est pas bien grave, pas plus que les décalages horaires après certains voyages lointains en avion.

Mais si la presse a fait état de ces inconvénients, quel journal a évoqué la situation des centaines de milliers de travailleurs qui changent d'horaire tout au long de l'année ? Et pas seulement avec un décalage d'une heure seulement.

Ceux qui sont en 3x8 travaillent une semaine le matin (par exemple de 5 h à 13 h) puis une semaine l'après-midi (13 h à 21 h) et enfin une semaine la nuit (de 21 h à 5 h), et ça recommence.

À côté, il y a une foule de systèmes, les 2x7, les 5x8, les 4x8, etc., qui tous ont en commun des changements d'horaires très importants, avec souvent du travail de nuit.

Cela concerne beaucoup d'ouvriers, mais aussi du personnel dans les hôpitaux, les transports, l'hôtellerie, etc.

Parfois une telle activité est indispensable (dans la santé, les transports, etc.), parfois elle est uniquement imposée par la soif de profit, comme lorsqu'il s'agit de fabriquer des automobiles la nuit.

Ceux qui sont scandalisés par cette petite heure de décalage qui se produit deux fois dans l'année devraient l'être aussi par l'existence du travail en équipes, si souvent totalement inutile à la société et seulement utile aux patrons.