Dans une interview parue dans le Journal du Dimanche (JDD) le président de la Fédération bancaire française (FBF) et par ailleurs président du Crédit Agricole a indiqué que les banquiers avaient « commis des erreurs » en investissant dans des produits toxiques comme les subprimes. Et d'expliquer que ceux-ci bénéficiaient « d'excellentes notations dans le contexte de l'époque » et qu'il y avait eu « une mauvaise évaluation du risque ».

Voilà qui a dû rassurer les travailleurs intérimaires remerciés depuis plusieurs semaines du fait de l'extension de la crise à l'industrie, ou encore les travailleurs licenciés par la Camif ou ceux des usines automobiles obligés de subir le chômage technique du fait du ralentissement de l'économie.

Mais le problème n'est pas tant de savoir s'ils ont commis ou non des erreurs d'évaluation ou de gestion au cours de leur activité - car lesdits banquiers sont formés dans les meilleures écoles et sont grassement payés pour savoir ce que contiennent les portefeuilles d'actions qu'ils manipulent - mais que les conséquences de leurs « erreurs » puissent ainsi affecter l'économie tout entière.

Alors, la seule erreur, s'il y en a une, est de laisser à de tels irresponsables les moyens de ruiner toute la société par leurs jeux spéculatifs.