De nombreuses manifestations ont lieu en Italie contre les réformes dans l'éducation et devraient continuer dans les jours qui viennent. La ministre de l'Éducation a en effet décidé la suppression de plus de cent mille postes en trois ans. Dès la prochaine rentrée, les élèves n'auraient plus que 24 heures de cours dans les écoles, au lieu de 32. Ils n'auraient plus qu'un seul maître alors que, depuis vingt ans, il y a en Italie trois maîtres pour deux classes dans toutes les écoles maternelles et primaires publiques.

Pour les instituteurs, il est impossible en 24 heures de cours de faire assimiler les « notions de base : lire, écrire, compter ». Les enseignants et les parents refusent non seulement le « maître unique » mais aussi la dernière trouvaille du gouvernement qui prévoit des classes spéciales pour les immigrés, mesure dans laquelle ils voient « une volonté d'apartheid et non d'intégration ».

La contestation touche aussi les lycées et les facultés ; l'Union des étudiants appelle à trois journées d'action avec occupation des établissements, entre le 21 et le 23 octobre, quand le Sénat va discuter du projet de loi de la ministre de l'Éducation. Ce projet prévoit en effet une réduction de 46 % des frais de fonctionnement et la transformation des universités en fondations ouvertes au privé. Une grève générale de l'Éducation est prévue pour le 30 octobre.

Italien ou français, les gouvernements ont vraiment la même politique de coupes claires dans les services publics.