Galeries Lafayette - Printemps Paris : En lutte contre l'allongement des horaires22/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2099.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Galeries Lafayette - Printemps Paris : En lutte contre l'allongement des horaires

Boulevard Haussmann à Paris, les grands magasins des Galeries Lafayette ont vu défiler devant leurs vitrines les employés en grève contre les nouveaux horaires.

La direction veut leur imposer des fermetures tardives à 21 heures, 22 heures et même 22 h 30 en période de promotions, comme actuellement entre le 8 et le 23 octobre à l'occasion des « 3J », mais aussi en décembre pour les fêtes de fin d'année. La direction veut aussi ouvrir tous les dimanches et les 14 et 15 août. Comme le dit une vendeuse : « Bientôt ce sera 24 heures sur 24. On va dormir là. »

Le magasin voisin, le Printemps, ferme depuis juillet 2008 une heure plus tard, à 20 heures, et sa direction demande les mêmes modifications que les Galeries Lafayette. Les salariés du Printemps se sont donc logiquement joints à ceux des Galeries Lafayette. Vendredi 17 octobre, une manifestation a rassemblé sur le boulevard Haussmann près d'un millier d'employés, selon la CGT, qui ont distribué aux passants des tracts dénonçant le fait de « travailler plus pour des salaires ridicules ». « Sans mes primes, je gagne 50 euros de plus que le smic », a témoigné une vendeuse. Mardi 21 octobre, une nouvelle manifestation a eu lieu à 10 heures devant le Printemps, puis vers 12 heures devant les Galeries Lafayette.

La direction des Galeries Lafayette campe sur ses positions, estimant que « tout est basé sur le volontariat ». C'est toujours le même argument qu'avancent les patrons, aux Galeries Lafayette, au Printemps, comme dans ces grandes surfaces qui réclament d'ouvrir tous les dimanches. Mais on sait bien que ce soi-disant « volontariat » est la porte ouverte aux pressions de la hiérarchie. Une vendeuse dénonce : « On a toujours travaillé les dimanches, mais là il y en a de plus en plus et on ne peut rien dire, sinon on risque sa place. » La CGT rappelle que, sur 2 100 personnes travaillant sur le site, 1 700 sont des démonstratrices salariées de 500 entreprises extérieures, sans salaire fixe, qui « resteront payées 35 heures sur des stands potentiellement ouverts 65 heures ».

Sur les vitrines des Galeries Lafayette on peut lire le slogan de la dernière campagne publicitaire : « La mode vit plus tard ». Les employés des grands magasins disent haut et fort que cette mode-là n'est pas de leur goût !

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