Les services spécialisés des administrations parisiennes apprennent les uns après les autres qu'ils sont délocalisés, qui pour Metz, qui pour Caen, qui pour La Rochelle.

Contre ces projets, 700 employés des Services statistiques ministériels, dont en particulier l'Insee et la Dares (ministère du Travail), ont fait un rassemblement à Malakoff le 2 octobre, et une grève est prévue le 21 octobre. 150 employés de L'Inrap (archéologie préventive) ont déjà fait grève par deux fois à 74 %. Ils ont diffusé des tracts à leurs collègues du ministère de la Culture et au public, recevant leurs encouragements.

En fait, le plan du gouvernement est de laisser la moitié des effectifs en route, en sabotant au passage l'efficacité de ces services.

Mais l'ambiance a changé, c'est maintenant la combativité qui domine. On ne veut pas de mutations à répétition, comme cela s'est passé pour France Télécom ou pour le ministère de l'Équipement, ou encore comme ce qui se passe à La Poste. La loi sur la mobilité risque de passer à l'Assemblée. Elle prévoit la mise en disponibilité sans salaire au troisième poste refusé, après un simulacre de formation.

Il faut stopper ce jeux de quilles. Le personnel a ses attaches en région parisienne, et de plus il tient à la qualité des études statistiques produites... même quand elles ne plaisent pas aux responsables !