Invités par la fédération CGT de la métallurgie, quatre syndicalistes de deux usines PSA, slovaque à Trnava et tchèque à Kolin, sont venus en France pour rencontrer les travailleurs du même groupe automobile. Ils ont été accueillis à Sochaux puis à Mulhouse. À Aulnay-sous-Bois, la direction PSA a refusé qu'ils visitent l'usine. Le meeting qui s'est tenu jeudi 9 octobre a dû avoir lieu au changement d'équipe, sur le parking.

Près de deux cents ouvriers d'Aulnay et des délégations des autres usines PSA d'Île-de-France se sont retrouvés à cette occasion. Des interventions et des discussions ont eu lieu, les échanges ont été chaleureux. La rencontre s'est poursuivie à l'Union locale.

Le militant syndical slovaque a insisté pour dire que les travailleurs produisent des voitures pour avoir un salaire et non pour faire concurrence aux salariés d'autres usines, ajoutant qu'en Slovaquie la direction de PSA " tient le même discours que la vôtre, nous menaçant de la concurrence ", et nous apprenant que des grèves avaient eu lieu sur les salaires, grâce auxquelles, entre 2006 et 2008, les salariés de PSA Slovaquie ont pu passer de 350 euros à 950 euros. Alors que les patrons utilisent tous les moyens pour nous diviser et nous dresser les uns contre les autres, le militant syndical slovaque a terminé son intervention, applaudie par tous, sur la nécessaire unité des travailleurs, tandis que le secrétaire de la CGT d'Aulnay, parlant de la crise financière actuelle que la bourgeoisie voudrait nous faire payer à sa place, évoquait le nécessaire combat commun par-delà les frontières.