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Leur société
Contre la dégradation de l'école, manifestons le 19 octobre
Dimanche 19 octobre, les syndicats de l'Éducation nationale et les associations de parents d'élèves appellent à une manifestation nationale à Paris, à 13 heures, de la place d'Italie à la Bastille, pour défendre l'école et protester contre les suppressions de postes et les restrictions de crédits.
Après les 11 200 suppressions de postes en 2008, le ministère en a programmé 13 500 pour la rentrée 2009. Il prétend le faire, bien sûr, au nom de la pédagogie moderne, pour le bien des élèves et en raison de la baisse de la démographie !
Dans les écoles, quand on décide de diminuer la scolarisation en maternelle des enfants de deux à trois ans, quand on supprime les Réseaux d'aides spécialisées pour les élèves en difficulté - les Rased qui se chargent de 150 000 enfants - ce serait pour leur bien !
Dans les lycées, quand la réforme de Darcos se veut " une aide à la réussite " avec un accompagnement " individualisé ", mais que l'effectif dans bien des classes va jusqu'à 35 ou 38 élèves et qu'on supprime les options les unes après les autres parce que cela coûte trop cher, ce serait toujours pour leur bien !
Quant à la baisse de la population scolaire, qui justifierait selon le gouvernement 2 000 des 5 500 suppressions de postes prévues pour 2009 dans le second degré, elle est contredite en collège, où les effectifs remontent déjà, et par des prévisions qui annoncent encore plus d'élèves à partir de 2010 et 2011 dans les lycées ! Comme on voit, la politique gouvernementale est à très courte vue !
En réalité, le seul critère du gouvernement est budgétaire : il faut faire des économies sur le dos des enseignants : ils sont de plus en plus nombreux à travailler sur plusieurs établissement, à être fermement " invités " à faire des heures supplémentaires et à remplacer leurs collègues absents. Darcos prévoit d'ailleurs, pour 2009, la suppression de plus de 3 000 postes destinés aux remplacements. Tant pis pour les élèves !
Il faut faire des économies sur tous les personnels de l'éducation : médecins, infirmiers, conseillers d'orientation déjà trop rares, psychologues scolaires quasi inexistants.
Quant aux élèves, paraît-il placés au centre du système scolaire, ce sont eux qui paieront les pots cassés, en particulier les enfants de familles modestes auxquels l'école sera de moins en moins capable d'apporter une aide que leur famille ne peut leur fournir.
Le gouvernement sait trouver quelques centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques qui flancheraient et sauver les spéculateurs, mais rogne sur le budget d'un des services publics essentiels. Il y a décidément toutes les raisons de manifester !