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Centre national de la Météo (Toulouse) : La tempête se renforce
Dans la nuit du 14 au 15 octobre, les CRS ont investi le Centre national de la Météorologie de Toulouse, sans que cela réussisse à briser le mouvement de grève du personnel.
En effet la RGPP (révision des politiques publiques) fait sentir ses effets depuis quelques mois à Météo France. D'abord avec le PDG, qui n'est là que pour appliquer à la lettre les directives du ministère. La direction prévoit 131 suppressions de postes sur les trois ans à venir, dont 44 en 2009. Eh bien, d'autres suivront, mais la direction ne veut pas dire combien.
Le mécontentement était déjà grand en juin dernier et avait amené environ 700 techniciens et ingénieurs devant le ministère. Mais les délégués reçus à cette occasion n'avaient eu aucune réponse. La trêve de l'été n'a pas affaibli le mouvement, et les assemblées générales ont repris en septembre sur les revendications qui ont été votées, c'est-à-dire le maintien des moyens et des missions de service public (en effectifs et budgets), ainsi que de toutes les implantations territoriales telles que les centres départementaux.
Lundi 13 octobre, une assemblée générale a réuni environ 90 personnes à Toulouse, préparant l'accueil des collègues des centres départementaux, déjà en grève, devant venir de toute la France pour la journée de grève du 14 octobre, avec une assemblée de toute la météo à Toulouse. Au cours de celle-ci, où nous étions environ 450, chacun, syndiqué ou non, a donné son avis sur l'action à poursuivre. Le blocage du site a été décidé à l'unanimité.
Le personnel en grève est allé trouver les non-grévistes dans les bureaux pour discuter. Beaucoup de ceux-ci étaient vides, mais la direction avait installé des vigiles à chaque entrée de bâtiment depuis le dimanche soir. Pendant ce temps, le PDG était parti en Chine...
C'est mardi soir 14 octobre vers 22 h 30, que les CRS sont arrivés, chargeant avec des gaz lacrymogènes et faisant trois blessés, dont deux journalistes : belle publicité ! Mais le blocage n'en a pas moins continué. Enfin, le lendemain matin, un message arrivait de la direction générale, qui acceptait de venir de Paris pour négocier " sur l'organisation territoriale et les marges de manoeuvre, la mobilité des personnels et l'ouverture des postes vacants aux candidatures ". Nous avons encore été 450 à voter, pratiquement à l'unanimité, que l'intersyndicale rencontre la direction.
Cependant, localement, les centres départementaux se mobilisent de plus en plus et 80 % sont fermés. La direction ne veut négocier que sur la gestion de la pénurie budgétaire. Mais les salariés sont bien décidés à maintenir la pression pour obtenir leurs revendications. À suivre !