Il y avait, selon le ministère des Finances, des « surplus inutilisés » dans la caisse de l'Agefiph, l'association qui s'occupe de l'insertion professionnelle des handicapés. L'État s'est donc aussitôt octroyé le droit de lui prendre 50 millions d'euros.

Cette présentation des faits a pour but de faire croire que l'Agefiph regorgeait d'argent qu'elle n'utilisait même pas. Alors, autant que cet argent serve à quelque chose ! En fait la réalité n'a rien à voir avec cela. L'Agefiph n'a ordinairement que de petits reliquats, grâce à une gestion prudente. Mais en 2005 le gouvernement a fait voter la loi dite « handicap » qui accroît la contribution des entreprises et, en conséquence, les rentrées dans les caisses de l'Agefiph ont augmenté en 2007.

Ces rentrées, l'association comptait évidemment les utiliser, mais elle n'a même pas eu le temps d'en voir la couleur avant que l'État lui prenne cet argent !

L'annonce de ce prélèvement, pour le moins forcé, a eu lieu le jour même où l'Élysée recevait les sportifs des Jeux parolympiques de Pékin, lesquels ont eu droit à de belles paroles au moment même où l'on faisait les poches aux handicapés...

Et dire que Sarkozy parle de moraliser le capitalisme...