Crédits-relais, crédits immobiliers : En France aussi, des milliers de familles étranglées par les banques01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crédits-relais, crédits immobiliers : En France aussi, des milliers de familles étranglées par les banques

D'après le président de l'Association française des usagers des banques (AFUB), 30 000 familles seraient étranglées par des prêts-relais et menacées de saisie de leur maison.

Les prêts-relais sont des prêts intermédiaires destinés à financer l'acquisition d'un bien immobilier, une nouvelle maison par exemple. Ils concernent ceux qui, déjà propriétaires, mettent en vente leur bien avant d'en acquérir un autre. Beaucoup de familles qui ne sont pas forcément très fortunées y ont recours quand elles veulent acheter un logement plus grand que celui dans lequel elles logeaient jusque-là.

Mais avec le ralentissement récent du marché de l'immobilier, et la baisse des prix dans ce secteur, les ventes de maisons ou d'appartements sont devenues de plus en plus difficiles. Lorsqu'elles ne parviennent pas à vendre l'ancienne maison à temps, les familles qui ont contracté ces prêts-relais se trouvent dans l'impossibilité de les rembourser à la date fixée. Les banques n'étant évidemment pas prêtes à patienter au-delà du délai imposé, souvent deux années, ces familles débitrices peuvent alors se retrouver interdites bancaires. Ou bien encore elles sont menacées de saisie, à la fois de leur maison non vendue et de leur habitation nouvelle. C'est ce qui est arrivé à des dizaines de milliers de ménages américains depuis le début de la crise des subprimes.

Le président de l'AFUB a demandé un moratoire d'un an sur ce type de prêts, mais pour l'instant les banques font la sourde oreille.

À ces 30 000 familles en difficulté il faut ajouter des dizaines de milliers d'autres, étranglées par les échéances de crédits immobiliers dont les taux variables peuvent faire grimper considérablement le coût total du crédit.

Nombre de responsables politiques, en particulier la ministre de l'Économie Christine Lagarde, ont fait mine de déplorer la situation, en omettant soigneusement de souligner combien les banques, et donc leurs actionnaires, tirent profit de cette situation.

Le gouvernement versera sans doute encore des dizaines de milliards pour éponger les dettes des banquiers et autres spéculateurs, mais pas pour éponger celles de ces milliers de familles qui risquent de se retrouver à la rue.

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