Sarkozy et la crise financière : La mouche du coche24/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2095.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy et la crise financière : La mouche du coche

Malgré les "cinq ou six cerveaux bien irrigués" dont il disposerait à en croire Carla Bruni, Sarkozy a mis plus d'une semaine à réagir à la crise financière. Lundi 22 septembre encore il était, d'après sa ministre de l'Économie, en phase d'analyse et il faisait languir le monde entier, réservant ses lumières pour l'assemblée générale de l'ONU, mardi 23 septembre... laquelle n'a pas dû être déçue, n'attendant sûrement pas grand-chose.

Dans son discours Sarkozy s'est prononcé, comme tous ses homologues, pour un capitalisme moral, denrée encore inconnue à ce jour en dehors des discours de politiciens. Il a demandé que les responsables de la crise financière soient " punis ", sans évidemment les désigner et tout en approuvant le fait que pour l'instant l'État américain paye leurs ardoises. Il voudrait également que les banques ne spéculent plus, autant demander que les vaches broutent sans jamais faire de bouse. Et pour finir, originalité méritoire, il propose que les chefs d'État se réunissent avant la fin de l'année pour tirer les leçons de la crise en cours.

Le président français ne semble pas imaginer que les gens qui décident vraiment, dans ce monde capitaliste, les banquiers qui comptent, les dirigeants des banques centrales, les responsables de l'administration américaine, sont en réunion permanente à ce sujet depuis quinze jours. Pour sa défense, il faut dire qu'ils avaient omis de l'inviter et même de le prévenir.

Malgré tout, la visite de Sarkozy à New York n'aura pas été totalement inutile, du moins pour lui. Il a en effet participé à une soirée mondaine au cours de laquelle il a pu côtoyer quelques stars et se faire remettre un prix humanitaire. Avec un peu de chance ça lui fera un article avec photo dans la presse people.

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