À plusieurs reprises, ces dernières années, Gaz de France, avant d'être absorbé par Suez, avait réclamé d'importantes augmentations de tarifs du gaz. La plupart du temps l'État avait bien accordé des hausses, mais inférieures à ce que voulait GDF.

Gaz de France a donc chiffré le " manque à gagner " depuis 2004, lequel a grossi avec le temps.

Aujourd'hui que GDF a été absorbé par Suez, c'est donc la nouvelle entité GDF-Suez qui reprend à son compte cette revendication et qui réclame maintenant 1,1 milliard d'euros à l'État. Déjà l'ancien PDG de GDF avait parlé de porter l'affaire en justice. Et voilà que le PDG du groupe GDF-Suez l'envisage également.

Pourtant " les premiers résultats de GDF-Suez sont excellents " vient de déclarer le PDG, Gérard Mestrallet : chiffre d'affaire + 17 %, bénéfice net + 14 % à 3,4 milliards d'euros. Les investissements crèvent tous les plafonds. Les actionnaires bénéficient de grasses rémunérations " dynamiques " (avec acomptes) et GDF-Suez va racheter pour 1 milliard d'euros de ses propres actions pour faire grimper leur taux.

L'euphorie n'empêche pas GDF-Suez de continuer à tondre les consommateurs tout en essayant d'obtenir 1,1 milliard supplémentaire de la part des contribuables.