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- Lutte ouvrière n°2092
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Leur société
L'évolution des prix : Le baratin du gouvernement en hausse
Deux enquêtes, qui viennent de paraître dans des magazines de défense des consommateurs, attestent la très forte augmentation des prix des produits alimentaires que la majorité de la population constate depuis des mois.
Ainsi la revue Que Choisir ? chiffre à 6,6 % la hausse des prix dans la grande distribution en huit mois. Et ce n'est qu'une moyenne, puisqu'au cours de la même période des produits de consommation courante, comme le litre d'huile de tournesol ou le paquet de coquillettes, ont connu une flambée de 30 % ou qu'en un an les fruits et les légumes ont respectivement augmenté de 18 et 11 %. Rien d'étonnant donc à ce que la majorité de la population s'inquiète de la baisse de son pouvoir d'achat et que les plus modestes se voient contraints de restreindre encore leurs achats de produits de consommation courante.
Le gouvernement, cependant, s'emploie à repeindre l'avenir en rose. Son porte-parole, Luc Chatel, secrétaire d'État à la Consommation, s'est montré dans un centre Leclerc en région parisienne, affirmant qu'il voyait là de " bons exemples vertueux de la rentrée " dont la tendance lui " laisse à penser que le pic de l'inflation est plutôt derrière nous ". Comme quoi un membre du gouvernement et un propriétaire de supermarchés sont interchangeables. Et il faudrait se nourrir de leurs promesses !
Il y a quelques mois, on nous avait expliqué que si les prix des produits alimentaires grimpaient autant, c'était à cause de la flambée des prix des matières premières agricoles. Mais depuis que les prix des céréales baissent, les prix à la consommation, eux, n'ont pas bougé. " On est en train d'assister à un renversement de tendance sur les produits agricoles, avec des effets, je l'espère, rapides sur le prix des produits alimentaires ", a déclaré Christine Lagarde, ministre de l'Économie. Mais les voeux pieux de Lagarde ne permettent pas de remplir les caddies.
En fait, ce qu'espèrent Lagarde, Chatel et tout le gouvernement, c'est que les travailleurs prennent leur mal en patience, alors qu'une indexation des salaires sur les prix est une nécessité.