Mercredi 23 juillet, un millier de cadres ont manifesté à l'appel de la CGT et de la CFE-CGC devant le Sénat pour dénoncer la loi sur la réforme du temps de travail, loi qui a définitivement été adoptée en fin d'après-midi.

Jusque-là depuis la mise en place des lois Aubry sur les 35 heures, les cadres, dont le temps de travail n'est pas mesuré à l'heure mais calculé forfaitairement, disposaient sous forme de RTT, de jours de repos supplémentaires au-delà de leurs cinq semaines légales de congés payés.

Le nouveau texte de loi remplace pour les cadres le plafond qui était jusqu'alors de 218 jours de travail par an à partir desquels intervenaient les jours de RTT par un plafond désormais de 235 jours travaillés annuels. Cela réduit de fait les jours non travaillés payés forfaitairement à 25 jours par an (5 semaines de congés payés), à quoi s'ajoutent les 52 samedis et 52 dimanches de l'année ainsi que le 1er mai...

C'en sera donc fini des RTT pour les cadres. Ceux travaillant dans des entreprises ayant négocié un accord le conserveraient pour le moment, c'est le cas des plus grandes. Mais les accords se régleront désormais entreprise par entreprise, ce qui va atteindre en premier lieu les cadres des petites entreprises.

Ces mesures s'inscrivent dans le dispositif que met en place le gouvernement dans le domaine des horaires de travail et la remise en cause des 35 heures. Il va s'appuyer sur l'exemple des cadres pour imposer une régression du même ordre pour l'ensemble des salariés. Il s'y emploie déjà.