Selon une étude publiée par l'Insee, 7,9 millions de personnes, soit 13,2 % de la population de France métropolitaine, vivaient en 2006 en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 880 euros par mois.

Or les chiffres de l'Insee, qui s'appuient sur des données provenant des déclarations fiscales et des organismes de Sécurité sociale, excluent de fait les personnes sans domicile fixe, par définition les plus touchées par la pauvreté.

L'identité de la population pauvre est sans surprise. Ce sont les chômeurs et les familles séparées qui en constituent le plus fort contingent. Près du tiers des familles monoparentales, à savoir des mères célibataires dans 85 % des cas, comptant 1,6 million de personnes, appartiennent à cette catégorie de pauvres. Mais la pauvreté est aussi très présente dans les familles comptant plus de trois enfants, puisque le cinquième d'entre elles vit aussi sous le seuil de pauvreté.

Les chiffres cités par cette étude ne sont certes pas surprenants. Ils montrent cependant que d'année en année le phénomène de la pauvreté perdure.

Dans une société où les richesses s'accumulent à un pôle, l'existence même de cette pauvreté constitue un mal honteux, mal que la crise qui s'étend progressivement à toute l'économie ne risque pas de guérir.