Clermont-Ferrand : Michelin s'oppose aux élections de délégués du personnel et du CE11/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2080.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clermont-Ferrand : Michelin s'oppose aux élections de délégués du personnel et du CE

Depuis un an, Michelin multiplie les refus et les obstacles pour empêcher les élections de délégués du personnel et du comité d'entreprise.

Celles-ci auraient dû avoir lieu en mai 2007. Mais la direction s'y est opposée lorsque la CGT a demandé l'application de la jurisprudence concernant le personnel des entreprises extérieures travaillant à temps plein : il devrait être comptabilisé dans les effectifs du personnel Michelin afin qu'il puisse lui aussi voter et avoir des représentants. Michelin a refusé, prétextant ne pas connaître les effectifs des travailleurs en sous-traitance dans les différents sites clermontois !

La CGT ayant porté l'affaire devant le tribunal d'instance de Clermont-Ferrand, celui-ci lui a donné raison. Mais Michelin ne veut pas céder et il refuse de communiquer les chiffres des travailleurs extérieurs à l'entreprise, prétextant que c'est très difficile de les connaître !

C'est ainsi que l'affaire traîne en longueur depuis le mois de mars 2008. Michelin s'en tient à l'application d'une loi indiquant que l'on peut prolonger le mandat des élus, sans faire une nouvelle élection, dans la mesure où l'ensemble des syndicats sont d'accord pour accepter la prorogation des élus en place.

Cependant, fin mai, Michelin confirmait une fois de plus son refus de faire connaître aux syndicats les effectifs des entreprises extérieures, accusant cette fois celles-ci de ne pas vouloir lui transmettre des indications précises. D'ailleurs une partie de ces travailleurs faisaient auparavant partie du personnel Michelin et sont parfois sur des postes supprimés.

Le syndicat CGC ayant voté, seul, contre une nouvelle prorogation, cela a servi de prétexte à Michelin pour suspendre les élus du personnel.

La conséquence de toutes ces manoeuvres, c'est que, dans une des plus grosses entreprises du pays, les travailleurs n'ont plus de délégués ! Les 12 000 travailleurs clermontois de Michelin n'ont plus de représentants en droit d'intervenir auprès de leurs camarades de travail.

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