Le 2 juin, devant la préfecture du Val-de-Marne, environ deux cents personnes se sont rassemblées à l'appel de l'Union départementale CGT pour soutenir les travailleurs sans papiers en lutte. Cette initiative était appuyée par différentes associations et organisations - dont Lutte Ouvrière.

Le syndicat indique qu'il a déposé 544 dossiers à la préfecture mais, jusqu'à présent, les régularisations se font au compte-gouttes. Le préfet fait traîner les choses et la procédure utilisée permet aux patrons de licencier les travailleurs considérés en situation irrégulière, en les privant d'indemnités.

La grève de travailleurs sans papiers avait commencé le 15 avril dernier. Depuis, des promesses ont été faites pour cent travailleurs de l'entreprise de nettoyage Seni au Kremlin-Bicêtre, au bout d'un mois de grève, ainsi qu'aux intérimaires qui avaient occupé l'agence Adecco de Créteil. Mais cela ne fait pas le compte, notamment pour les travailleurs du magasin d'alimentation Paris Store à Choisy et de l'usine Métal Couleur à Bonneuil : sur 300 dossiers, seuls une trentaine sont en instance de régularisation. De plus, Métal Couleur refuse de signer un contrat de travail à des ouvriers licenciés début 2007 à la suite d'un contrôle de l'inspection du travail.

Comme les autres salariés, les travailleurs sans papiers travaillent et cotisent aux diverses caisses de Sécurité sociale, de retraite, de chômage, ils paient des impôts : la régularisation de leurs papiers devrait être immédiate.