À la rentrée prochaine, le seul collège de cette ville de près de 8 000 habitants située près de Compiègne, dans l'Oise, sera durement touché par les restrictions budgétaires. 822 élèves venant des communes alentours y sont scolarisés. Parmi eux, on compte des classes de Segpa, Section d'enseignement général et professionnel adapté, une unité pédagogique d'intégration qui accueille des enfants ayant un handicap mental léger et des enfants du voyage.

Faute de moyens suffisants pour encadrer tout ce petit monde, les récréations peuvent vite devenir explosives. C'est pourquoi les enseignants exigent depuis plusieurs années la création d'un deuxième poste de conseiller principal d'éducation, de documentaliste et de secrétariat. Quant à la conseillère d'orientation, l'infirmière et l'assistante sociale, on ne peut se contenter de postes à mi-temps pour un collège de 822 élèves issus pour une grande partie de milieux populaires.

Pourtant, l'inspection académique continue à supprimer les moyens. À la rentrée prochaine, les groupes de langues vivantes et de sciences expérimentales seront supprimés et les effectifs par classe vont augmenter, alors que ces matières étaient l'occasion pour les élèves les plus faibles de bénéficier d'un enseignement personnalisé. À la rentrée, une classe n'aura de professeur ni de mathématiques, ni de français, ni d'histoire-géographie si les professeurs refusent les heures supplémentaires qu'on veut leur imposer !

Les enseignants ainsi que tout le personnel du collège étaient donc massivement en grève jeudi 15 mai, et ce n'est sans doute pas fini.