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- Lutte ouvrière n°2076
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Dans les entreprises
SEB (Vosges) : Deux ans après les licenciements, bien des travailleurs sur le carreau
Début 2006, SEB a fermé deux usines dans les Vosges, l'une au Vécoux, l'autre sur la commune du Syndicat. Bien sûr, la main sur le coeur, le PDG d'alors - toujours en poste car lui n'a pas perdu son travail - Thierry de la Tour d'Artaise, promettait que " le groupe SEB ne laissera personne sans solution ".
Promesse de patron, promesse de cochon ! Deux ans plus tard, sur les 439 salariés, 92 n'ont toujours pas d'emploi en vue et risquent de se retrouver sans ressources quand la cellule mobilité-emploi fermera ses portes en septembre prochain. Le bilan pour les 439 salariés est édifiant. Si 127 ont pu partir en préretraite, seulement 61 travailleurs ont trouvé un emploi en CDI. 51 salariés ont été reclassés dans le groupe SEB mais en devant quitter les Vosges, sans parler de 13 CDD, 13 " reprises d entreprise ", 16 projets personnels et 41 embauches dans Ossabois, qui a repris le site du Syndicat et qui devrait embaucher 16 salariés.
L'intersyndicale réclame, à juste titre, que SEB tienne ses engagements jusqu'à ce que tous les salariés aient un reclassement comme promis. Ce serait effectivement la moindre des choses, car le leader de l'électroménager SEB, lui, se porte mieux que bien. Son bénéfice net a bondi de 87 millions d'euros en 2006 à 143 millions en 2007 et il s'est même offert (pour 344 millions) le leader chinois de l'électroménager, Supor, délocalisant ainsi la propriété de ces usines chinoises vers des actionnaires bien de chez nous. Derrière SEB, il y a des grands noms de la grande bourgeoisie comme la famille Lescure, principal actionnaire, ou encore la famille Peugeot qui ne se contente pas du groupe PSA mais a des intérêts dans bien d'autres domaines. C est bien connu, il ne faut pas mettre ses oeufs dans le même panier surtout quand ils sont gros.