Invoquant les prétendus mauvais résultats du groupe au premier trimestre, le groupe Thomson vient de décider de reporter au 1er juillet la date d'effet des augmentations de salaires dans tous ses centres à travers le monde.

À Rennes, où il existe deux centres (Thomson Grass Valley et Thomson R&D), il se trouve que la direction de Thomson R&D venait juste d'annoncer que les augmentations seraient versées sur la paie de mai, avec effet au premier avril. Nous attendions donc nos maigres augmentations (2,4 % en moyenne, presque toutes entièrement individualisées) pour la fin mai, non sans avoir protesté contre la politique salariale de la direction par deux débrayages, qui avaient rassemblé 50 puis 80 personnes fin mars.

Cette année, avec son 2,4 %, la direction annonce ouvertement des augmentations inférieures à l'inflation. Alors, l'annonce du report de trois mois des augmentations n'est pas passée. Surtout que, dans le même temps, nous avons appris que le Pdg sortant, Dangeard, allait bénéficier d'un parachute doré de 2,6 millions d'euros !

140 personnes ont participé à un premier débrayage jeudi 24 avril, alors que plus du tiers des 500 salariés de l'effectif étaient en congé du fait des vacances scolaires. Cela fait longtemps que nous n'avions pas été aussi nombreux et un nouveau débrayage a été décidé pour mardi 29 avril afin d'associer ceux qui seront revenus de vacances. Et il est question de remettre ça mi-mai, avec l'espoir d'entraîner d'autres centres.

Cette première réaction réussie a fait du bien, et elle ne peut que nous encourager à poursuivre.