Lors de son interminable intervention télévisée du jeudi 24 avril, interrogé sur les travailleurs en lutte pour leur régularisation, Sarkozy s'est volontairement trompé à trois reprises, pour assimiler la demande d'une carte de séjour de travail à une demande de naturalisation française : « La loi prévoit un certain nombre de critères pour devenir Français. La fiche de paye ne vaut pas titre de séjour. Ou alors il faut que le Parlement vote une loi consistant à dire que toute personne qui a un contrat de travail en France a vocation à être Français. » Mais les sans-papiers en grève ne demandent pas à devenir Français, ils demandent simplement le respect de leurs droits de salariés, et à cela Sarkozy a refusé de répondre. Il a même insisté avec mépris : « On ne devient pas Français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant. »

En revanche on peut devenir président de la République en récupérant l'électorat lepéniste par des propos xénophobes.