« 500 emplois nouveaux à Trémery » : les médias ont fait leurs gros titres sur le projet de PSA de fabriquer un nouveau moteur dans son usine de Trémery en Moselle. Certains médias se laissant aller à annoncer une « nouvelle usine ».

La réalité est bien en deçà de cette annonce. L'usine de Trémery emploie actuellement plus de 4 000 travailleurs et fabrique des moteurs pour le groupe Peugeot-Citroën mais aussi pour Ford et BMW. Si ce nouvel atelier voit le jour, cela ne sera que dans près de trois ans, en 2011. Par ailleurs, PSA a supprimé plus d'un millier d'emplois d'intérimaires ces dernières années sans la même annonce médiatique. Enfin l'an dernier, 230 emplois fixes ont été liquidés dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), traduire plus simplement : suppressions d'emplois avec primes au départ.

À l'usine de Trémery, chacun se dit : tant mieux si les embauches promises se réalisent. Mais un certain scepticisme est présent car, d'ici 2011, des productions de moteurs en fin de vie doivent s'arrêter et des ateliers doivent fermer leurs portes. Mais la région Lorraine, elle, a tout de suite filé le train à PSA en annonçant qu'elle participerait, si PSA le souhaite, à la formation des 500 futures recrues de Trémery. Voilà un grand groupe, riche à milliards, et il faudrait en plus que les pouvoirs publics lui financent la formation ! Car ce que la Région donnera à PSA n'ira pas au financement des lycées et à d'autres dépenses utiles dont elle a la charge.

En tout cas, l'annonce de PSA en dit long sur les mensonges des patrons expliquant que les « coûts salariaux » seraient trop élevés pour produire ici.