Total, défenseur des zones humides ?18/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2072.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Total, défenseur des zones humides ?

" La Fondation d'entreprise Total accorde une priorité particulière aux projets liés à une meilleure connaissance des zones humides, à leur développement et à leur utilisation durable. Exceptionnels réservoirs de biodiversité, les zones humides sont menacées. (...) Ces espaces doivent aujourd'hui faire l'objet de mesures d'urgence. La Fondation Total s'emploie à approfondir les connaissances fondamentales sur ces milieux, à préserver ceux qui subsistent et à restaurer les plus fragilisés. " Voici ce que l'on peut lire dans la présentation faite par le groupe pétrolier de ses actions de mécénat d'entreprise.

Les communes de Loire-Atlantique et les différentes associations de défense de l'environnement qui ont porté plainte contre Total pour la pollution de l'estuaire de la Loire, le 16 mars dernier, ont un aperçu de la manière dont le groupe entend préserver les zones humides situées dans cette région ! Un mois après les faits, plus de 500 hommes sont toujours occupés à tenter de nettoyer l'estuaire de la Loire et les plages du littoral. Certaines ont été rouvertes au public, le sable ayant été nettoyé, du moins en surface. Mais il est beaucoup plus difficile de nettoyer les zones humides situées le long du fleuve, notamment les roselières. À cela s'ajoute le manque à gagner que cette pollution va occasionner pour ceux qui vivent de la pêche ou de l'exploitation de cette zone.

Le groupe pétrolier avait immédiatement offert 10 millions d'euros pour réparer cet " accident ", comptant éviter ainsi d'éventuelles poursuites. Les dégâts sont actuellement estimés à 15 millions, et la facture sera sans doute bien supérieure. Mais il calcule probablement que cela lui coûtera de toute façon moins cher que s'il devait investir dans la sécurité de ses installations.

Condamné par la justice pour avoir utilisé en toute connaissance de cause un navire poubelle, l'Erika, Total continue dans la même voie. Il paie, un peu, pour éviter de devoir dépenser beaucoup plus pour la sécurité... jusqu'à la prochaine marée noire.

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