- Accueil
- Lutte ouvrière n°2072
- STM Rousset (Bouches-du-Rhône) : Une lutte payante
Dans les entreprises
STM Rousset (Bouches-du-Rhône) : Une lutte payante
Les salariés de production de l'usine STMicroelectronics de Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, étaient en grève depuis le 20 mars, à plus de 200, soit le quart de l'effectif de production, essentiellement sur les salaires. Ils réclamaient 100 euros minimum et au moins 3 % d'augmentation pour couvrir l'inflation.
La CGT avait lancé cette revendication sur tous les sites de l'entreprise, à Tours, Paris, Grenoble et Rousset, qui regroupent environ 10 000 salariés. La direction ne proposait que 1,7 % pour tous, sauf les cadres, plus 1 % au mérite.
À Tours, des salariés ont participé à des assemblées. À Crolles, près de Grenoble, des salariés ont débrayé un week-end entier malgré les pressions de la maîtrise, des méthodes qui ont d'ailleurs été dénoncées par lettre à l'inspection du travail et par des interventions dans les médias locaux. À Grenoble, une partie des salariés, un peu moins d'une centaine, travaillant en production en équipe, ont aussi fait grève un week-end entier. Parmi les ingénieurs, qui sont environ 2 000, 200 ont participé à sept assemblées de protestation, pour ces mêmes revendications et contre la politique salariale très individualisée dans ces catégories.
C'est à Rousset que la détermination a été la plus forte, la grève a duré trois semaines, malgré deux interventions de la police, imposant 3,6 % d'augmentation au lieu des 1,7 % proposés, ainsi que la revalorisation d'une prime de transport. La direction accorde aussi 40 % du paiement des jours de grève, les autres 40 % pourront être pris en congés, les 20 % restant de la perte pouvant être étalés sur douze mois. C'est donc un succès.
À Grenoble par exemple, il a été commenté et mis au compte de l'action collective et décidée de ceux de Rousset ; la collecte de soutien aux grévistes a permis de recueillir 2 000 euros.