Suite au décret du 31 janvier et à la circulaire du 27 février 2008 relative à la " gratification " des stagiaires dans le cadre des formations de travailleurs sociaux (éducateur spécialisé, assistant social, éducateur jeunes enfants, etc.), les étudiants en la matière sont aujourd'hui confrontés à de graves difficultés mettant en question leurs formations et leurs diplômes. Ils se retrouvent aujourd'hui sans les stages indispensables pour la validation de leurs diplômes, car les employeurs ne peuvent (ou ne veulent) pas financer, ou plutôt " gratifier " les stagiaires travailleurs sociaux. Le gouvernement a bien sorti un texte prometteur : " Gratifions les stagiaires ". Résultat : ils sont coincés dans un étau avec d'un côté des employeurs qui refusent de les prendre en stage, et de l'autre des ministères qui font la sourde oreille.

Après les manifestations des étudiants de la région Rhône-Alpes à Lyon, les 28 mars et 3 avril, les étudiants de l'IFTS (Institut de formation des travailleurs sociaux) d'Échirolles, en banlieue grenobloise, ont décidé le 7 avril lors d'une assemblée générale de se mettre en grève.

Cette grève, suivie à 99 %, a permis d'intensifier les actions en rencontrant les professionnels, ainsi que les 400 agents de la Fonction publique rassemblés lors d'un pique-nique revendicatif devant la préfecture le 10 avril.

Vendredi 11 avril, nous étions 600 à manifester à nouveau dans les rues de Grenoble, malgré la pluie battante : étudiants, formateurs, professionnels et personnes concernées par l'accompagnement des travailleurs sociaux.

Les étudiants restent prêts à continuer les actions si les élus ne veulent toujours pas les entendre.

Une nouvelle manifestation régionale est prévue jeudi 17 avril à Saint-Étienne et une manifestation nationale le 13 mai à Paris devant la Sorbonne, lors des Assises nationales du social.