La situation d'une Béninoise, à laquelle la préfecture d'Indre-et-Loire a refusé le renouvellement de la carte de séjour, illustre les conséquences dramatiques et... parfois ubuesques auxquelles peut conduire la politique du gouvernement en matière d'immigration.

Arrivée légalement en France en 2005, elle s'est mariée à un Français, qui mourut d'un cancer en octobre 2007. En novembre, le préfet refusa le renouvellement de la carte de séjour à la veuve parce que, au regard de la loi, le délai de " communauté de vie " était trop court. Il a été allongé à trois années en 2006. Le 1er avril 2008, cette personne a été arrêtée à son domicile, puis assignée à résidence.

Le soutien d'une association et de proches a fait suffisamment de bruit pour contraindre le ministre Hortefeux à intervenir et pour que la carte de séjour soit renouvelée. Une fois de plus, ce sont les solidarités de voisinage, les réactions collectives qui ont empêché l'arbitraire des lois sur l'immigration de s'appliquer.