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Dans les entreprises
SNCF : Nouveau président, vieille politique
L'arrivée de Guillaume Pépy à la tête de la SNCF, en remplacement d'Anne-Marie Idrac, annonce la continuité d'une politique qui prépare la SNCF à fonctionner comme n'importe quelle entreprise privée. Priorité reste donnée à la rentabilité et aux bénéfices, sans se préoccuper du service rendu, puisque désormais les voyageurs ne sont plus considérés comme des usagers d'un service public mais comme des clients du transport ferroviaire.
Le nombre d'emplois continuera de baisser, les salaires resteront bloqués sans même compenser l'inflation et les conditions de travail des cheminots se dégraderont, l'encadrement faisant la chasse à coup de sanctions au plus petit écart vis-à-vis du règlement.
En matière d'emploi, le budget prévisionnel pour 2008 a annoncé la couleur : plus de 2 000 suppressions de postes pour la seule branche du Fret et un solde négatif d'environ 1 800 emplois pour l'ensemble de la SNCF, compte tenu des embauches prévues. Cette perte d'effectifs en 2008 s'ajoutera aux 15 000 postes supprimés entre 2003 et 2007.
Pour ce qui est des salaires, la direction ne prévoit quasiment rien : après 0,7 % d'augmentation accordé au 1er janvier 2008 (plus 7,50 euros d'augmentation d'une prime), elle prévoit une augmentation automatique de 0,4 % lorsque l'inflation dépassera 1,5 %. Autant dire que le retard des salaires sur la hausse des prix est programmé, mais pas le rattrapage !