Éducation nationale - Grève du 18 mars : Répondre aux provocations de Darcos !13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale - Grève du 18 mars : Répondre aux provocations de Darcos !

Les principaux syndicats des collèges, lycées professionnels et lycées généraux appellent à faire grève et à manifester le mardi 18 mars contre les suppressions massives de postes : 11 200 postes d'enseignants seraient supprimés pour la rentrée 2008, 80 000 d'ici 2012. C'est l'application de la politique du gouvernement qui consiste à ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Au début du mois de mars, le ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos avait déclaré à la radio : " Nous allons ne pas renouveler 10 000 postes... Mettons que nous ayons fait l'inverse et que nous soyons 10 000 de plus à la rentrée prochaine. Voulez-vous me dire ce que cela change ? "

Mais les élèves et les parents, eux, se rendent très bien compte de ce que " cela change " et constatent combien, année après année, les conditions d'études se dégradent.

Les dotations horaires des établissements diminuent, c'est-à-dire le nombre d'heures d'enseignement allouées à chaque établissement. Les conséquences de cette diminution des moyens sont bien visibles : suppression d'options, de l'enseignement d'une troisième langue par exemple, suppression des heures consacrées au travail en demi-groupes, réduction du nombre d'heures consacrées à enseigner le français ou les mathématiques, ou d'autres matières, instauration d'un baccalauréat professionnel en trois ans au lieu du cycle actuel de quatre ans, et surtout augmentation du nombre d'élèves par classe.

Bien évidemment, pour compenser les suppressions de postes, le gouvernement cherche à faire travailler plus les enseignants. Ainsi un récent rapport gouvernemental, réalisé par un dénommé Pochard, préconise entre autres l'allongement du temps de travail, l'annualisation des services des enseignants, le recours accru aux heures supplémentaires.

Sur ce dernier point, pour ne donner qu'un exemple, il y aurait dans l'académie de Créteil un taux d'heures supplémentaires de 7 % dans les collèges et de 14 % dans les lycées. C'est autant de personnels non titulaires qui ne seront pas embauchés. Ces moyens équivalent à 683 postes en lycée, 266 en lycée professionnel.

Malgré tout, Xavier Darcos prétend ne pas croire que " la question des moyens soit une réponse aux problèmes de l'école ". Une provocation de plus !

Le 18 mars et après, Darcos doit avoir la réponse qu'il mérite de la part des enseignants et de tous ceux qui n'acceptent pas cette dégradation de l'école publique.

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