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- Lutte ouvrière n°2066
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Leur société
8 mars, journée internationale des femmes : Des droits toujours à défendre
La journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits, le 8 mars, reste d'actualité. Elles ont à s'opposer, dans les pays dits démocratiques, à la remise en cause des libertés acquises, mais aussi à affirmer leur solidarité avec toutes celles qui, de par le monde, doivent se battre pour conquérir ces droits élémentaires.
En France où, dans les textes de loi, les femmes ont les mêmes droits que les hommes, l'heure est toujours au combat, non seulement pour que cela soit vraiment respecté et pour empêcher les retours en arrière.
Dans bien des domaines, notamment au travail, l'égalité juridique entre hommes et femmes reste une fiction. Ainsi, à qualification égale, les femmes sont, en moyenne, payées 25 % de moins que les hommes. Elles sont aussi les premières victimes de la précarité, du chômage et des bas salaires. Ainsi, les femmes représentent :
- 80 % des salariés payés en dessous du smic ;
- 57 % des chômeurs non indemnisés, inscrits à l'ANPE ;
- 83 % des emplois à temps partiel, le plus souvent imposés et avec des horaires flexibles, comme c'est le cas dans la distribution.
- 60 % des emplois aidés ou en CDD
Le droit à l'interruption volontaire de grossesse, inscrit dans la loi, n'est pas respecté lui non plus. Les hôpitaux publics ont d'autres priorités, quant aux cliniques privées qui ne trouvent pas ces actes assez rentables, elles s'en abstiennent. Si bien que le recours à l'IVG dans les délais autorisés relève aujourd'hui du parcours du combattant.
Et c'est sans compter ces intégristes religieux d'un autre âge qui guerroient pour accorder un statut juridique à l'embryon par inscription à l'état-civil des foetus. Cela peut paraître un délire absurde mais c'est bel et bien une tentative de criminaliser l'avortement.
La journée internationale des femmes, c'est celle de toutes ces femmes qui, de par le monde, se battent pour leur dignité. Celles qui se battent pour le droit à l'IVG, celles qui se révoltent contre le tchador ou la burka qu'on les contraint de porter en signe de soumission, celles qui militent contre l'excision des fillettes ou leur mariage de force. C'est l'occasion de dénoncer le drame des femmes qu'on enferme ou qu'on assassine sous prétexte d'adultère. Plus près de nous, c'est aussi l'occasion de dénoncer les violences faites aux femmes par les hommes, y compris ici, en France, où tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon !
Sophie GARGAN
Rassemblement à Paris
Samedi 8 mars, à 15h à la Fontaine des Innocents (Les Halles)