À Tremblay-en-France, les 200 conducteurs des Courriers de l'Île-de-France (CIF) sont en grève totale avec occupation depuis que, le 14 février à minuit, le syndicat majoritaire l'UNSA et la CGT ont déclenché le mouvement.

Les dépôts de Goussainville (Val-d'Oise) et de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) sont eux aussi occupés. Au total, ces trois dépôts regroupent 700 travailleurs. Les grévistes revendiquent un salaire de 1 750 euros net au lieu des 1 526 euros actuels.

Outre le fait que le coût de la vie ne cesse d'augmenter, un élément récent a déclenché la colère des conducteurs : suite à un accord de branche professionnel, leurs salaires étaient assujettis à un abattement de 20 % pour le calcul des charges sociales. Cette mesure est supprimée et entraîne des pertes de salaire de 80 à 120 euros par mois.

Enfin, les conditions de travail sont celles des services publics. Ainsi le travail commence à 3 h 43 pour la première équipe. Inutile de dire qu'il faut un véhicule pour aller au travail. Face à cela, la CIF propose de payer la moitié de la carte Orange correspondant au trajet à effectuer... pour ceux qui prennent les transports en commun ! Les chauffeurs ressentent cela comme une véritable provocation.

Lundi 18 février, la direction de la CIF n'acceptait encore aucune négociation. Mais les travailleurs avaient le moral et sont particulièrement déterminés dans leur action.