Maisons-Alfort (94) : Marchands de sommeil et maire complice16/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2063.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maisons-Alfort (94) : Marchands de sommeil et maire complice

Depuis deux mois, des locataires de la Boule du Vert, un hôtel meublé de Maisons-Alfort, sont menacés de se retrouver à la rue par la faute du propriétaire de l'hôtel.

Depuis des années, plusieurs familles vivent dans cet hôtel miteux faute d'avoir pu bénéficier d'un logement social à Maisons-Alfort. Toutes ces personnes travaillent et payent régulièrement leur loyer.

Les propriétaires, une riche famille dont l'hôtel ne représente qu'un millième de la fortune personnelle, ont encaissé des loyers de 500 euros par mois pour des chambres de 12 m2. Ils ont toujours refusé de faire les travaux élémentaires de sécurité pourtant exigés depuis 2005 par la Préfecture et la commission locale de sécurité.

En novembre 2007, le maire UMP a pris un arrêté de fermeture de l'hôtel, soi-disant pour contraindre les propriétaires à faire les travaux. Mais ce sont les locataires qui étaient menacés d'être à la rue en plein hiver puisque le maire n'avait prévu aucun relogement.

Prévenus de leur expulsion imminente par le commissariat, les locataires ont contacté des militants de Lutte Ouvrière. Un collectif de soutien s'est mis en place, composé des partis de gauche et d'extrême gauche, de la CGT, de la FCPE, de la CNL et de la Ligue des Droits de l'Homme, afin d'empêcher physiquement l'expulsion et de dénoncer ce scandale sur la place publique.

Cela a obligé le maire à suspendre l'exécution de son arrêté de fermeture. Quant aux propriétaires, bien décidés à revendre l'hôtel et à se débarrasser des locataires, ils refusent de payer les factures d'électricité, d'eau et de gaz. Du coup, EDF est venu couper l'électricité et Veolia a prévu de couper l'eau le 25 février.

C'est pour exiger le relogement immédiat des locataires de l'hôtel qu'il y avait foule au conseil municipal le jeudi 31 janvier. Le maire, peu habitué à être contesté, a dû s'expliquer. Il ne cessait de répéter : " Ce n'est quand même pas à la Mairie de se substituer à un propriétaire défaillant ". Mais le public lui a répondu " Si, vous le devez ! Débrouillez-vous pour vous faire rembourser par les propriétaires ".

Un rassemblement est prévu à la mairie samedi 16 février à 11 heures.

Partager