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- Lutte ouvrière n°2058
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Panne d'électricité en Seine-Saint-Denis : Circulez... il n'y a rien à voir
Plusieurs centaines d'habitants de la banlieue parisienne, dans la commune du Bourget en Seine Saint-Denis, ont été privés d'électricité pendant quinze heures, le vendredi 4 janvier.
À l'origine, ce n'était qu'un banal incident technique, en pleine journée, en semaine, signalé dès le matin. C'était un accident limité sur un câble d'alimentation, car tous les secteurs environnants étaient alimentés en électricité et même l'éclairage public des rues concernées fonctionnait.
Mais, au lieu de commencer par rétablir au plus vite le courant par un simple branchement provisoire, en attendant que la panne elle-même soit réparée, les responsables d'EDF se sont contentés... de lanterner les habitants pendant que leur équipe d'intervention cherchait à identifier la panne.
Dès la mi-journée, ils savaient que les faibles moyens mis en oeuvre ne permettraient pas de rétablir le courant rapidement. En plein hiver, ils ont ainsi délibérément laissé les habitants privés d'électricité pendant toute la journée et une partie de la nuit, puisque que le courant n'a été rétabli qu'à minuit et demi.
Les autorités administratives ont été à l'unisson de cette attitude, car elles ne se sont un peu manifestées que tard dans la soirée après que des habitants se sont plaints des mensonges qu'on leur avait servis jusqu'ici. D'ailleurs, les premières réactions des autorités préfectorales étaient de dire : " Les gens n'ont qu'à être patients. "
À cette occasion, les habitants ont pu apprendre qu'EDF et GDF, qui font tant de publicité pour dire qu'ils sont désormais séparés, avaient décidé de réduire les frais de personnel en confiant à un seul cadre, soit EDF soit GDF, la responsabilité de faire face aux interventions d'urgence nécessaires sur les réseaux d'électricité et de gaz, pour l'ensemble du département de Seine-Saint-Denis,
Il n'y a donc pas besoin d'habiter en haute montagne ou d'être victime d'une catastrophe naturelle de quelque ampleur ; pas besoin que des pylônes soient arrachés ou des transformateurs grillés, pour devoir attendre pendant des heures les secours. Il suffit d'un petit incident au coeur d'une banlieue populaire. Car les choses ne se seraient sans doute pas déroulées ainsi dans les quartiers chics, du côté du 16e arrondissement de Paris ou de quelque ministère...