- Accueil
- Lutte ouvrière n°2057
- La loi redore les parachutes.
Leur société
La loi redore les parachutes.
Le départ de Noël Forgeard, patron du groupe EADS, avec un " parachute doré " de quelque huit millions d'euros au moment même où était décidée la suppression de 10 000 postes de travail avait suscité au printemps dernier une certaine indignation. Sarkozy avait alors juré ses grands dieux qu'il allait " moraliser le système ".
En juillet, l'Assemblée nationale avait donné un petit coup d'épingle au système des parachutes dorés en adoptant un amendement stipulant que, si l'indemnité (le parachute) était supérieure à un million d'euros, elle ne pouvait plus être déductible de l'impôt sur les bénéfices de l'entreprise. Une manière d'éviter que le PDG partant touche le beurre, et les actionnaires l'argent du beurre sous forme de déductions d'impôts.
Un tel crime de lèse-patronat ne pouvait rester impuni ! Les sénateurs se sont empressés de faire (discrètement) sauter ce petit amendement, au nom " de la compétitivité des entreprises françaises ". L'indignation présidentielle a tout de même ses limites.