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- Lutte ouvrière n°2055
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Hôpital de la Timone (CHU) - Marseille : Vingt-trois agents sans travail et sans salaire
Vingt-trois agents de sécurité de l'hôpital de La Timone se battent pour être réintégrés aux mêmes conditions de salaire et de travail, après le choix d'une nouvelle entreprise par la direction de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
Depuis le 23 octobre 2007, ces vingt-trois agents sont sans travail et, depuis le 1er novembre, ils n'ont rien touché.
En effet, pour cet hôpital, la direction de l'AP-HM a décidé de faire appel à une nouvelle société de sécurité à bas coût, Guerrero, qui veut tirer les conditions de travail et de salaires vers le bas.
Pour l'instant, Guerrero ne parle de reprendre les salariés de l'ancienne société de sécurité qu'à condition qu'ils acceptent des salaires en baisse en passant du coefficient 150 au coefficient 120, la suppression des primes et des mutations dans d'autres villes, comme Salon ou Montpellier. Tout cela au mépris de la législation du travail.
Les agents se sont donc retrouvés sans travail, sans salaire, n'ayant droit ni au chômage ni aux Assedic car ils ne sont même pas considérés comme licenciés.
Dans un premier temps, ils ont occupé la guérite de l'entrée principale de l'hôpital. Mais la direction de l'AP-HM a envoyé les CRS pour les jeter dehors. Depuis le 4 décembre, ils campent devant la porte et certains ont entamé une grève de la faim depuis le 5 décembre. L'un deux a dû être hospitalisé.
Lundi 17 décembre, ils ont manifesté avec FO et la CGT en distribuant des tracts et en appelant à verser à une collecte de soutien.
Jeudi 20 décembre une réunion de conciliation est prévue à la Direction départementale du travail et les grévistes comptent bien s'y faire entendre.
Ces agents se battent pour être réintégrés, ils refusent que leur réembauche se solde par des mutations et des baisses de salaire. L'AP-HM, appliquant la politique du gouvernement, rogne sur tout, et ce sont les agents des sociétés sous-traitantes comme le personnel des hôpitaux qui trinquent.
Elle se moque complètement de ces agents qui ont pourtant travaillé pour elle depuis des années, quinze ans pour certains, et se défile en invoquant les appels d'offres. Mais c'est elle qui est le donneur d'ordres, elle qui choisit de faire des économies sur le dos des travailleurs et qui est le vrai responsable de cette situation inique.