Le directeur général du Fonds monétaire international, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, a décidé de supprimer 15 % des effectifs de cette institution qu'il qualifie lui-même " d'usine à faire des rapports ". Grâce à ces économies, il espère aussi obtenir le soutien des États-Unis et de l'Union européenne, qui l'autoriseraient à vendre une partie des stocks d'or du FMI, l'équivalent d'environ 6,6 milliards de dollars, qu'il placerait sur les marchés financiers pour renflouer les caisses de l'organisme qu'il dirige aujourd'hui. Après la suppression de 300 à 400 postes, d'économistes pour l'essentiel, il envisage maintenant d'embaucher un certain nombre de spécialistes de ces marchés financiers.

Le FMI, qui vit des intérêts des prêts consentis à des pays en crise, a vu ses ressources diminuer depuis que de grands débiteurs comme le Brésil ou l'Argentine ont réussi à rembourser leur dette par anticipation. Le racket étant moins rentable, il lui faut maintenant compenser par une participation accrue au casino mondial de la finance. Contribuer encore un peu plus à alimenter la spéculation et la pagaille dans l'économie mondiale, c'est sans doute cela que Strauss-Kahn appelle " favoriser la croissance et le développement du commerce grâce à la stabilité financière " !