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Faurecia - Beaulieu (Doubs) : Il faut maintenir les emplois
À l'usine Faurecia de Beaulieu, la production compte environ 900 salariés. La production de systèmes d'échappement complets s'effectue en 2x8 et la nuit, principalement pour fournir PSA, Ford mais aussi d'autres constructeurs automobiles. En équipant 13 millions de véhicules dans le monde, le chiffre d'affaires de Faurecia en 2006 a été de 2,7 milliards d'euros. Le groupe compte vingt-trois sites de composants, plus dix autres qui fournissent des produits et des systèmes complets d'échappement.
À Beaulieu, depuis 2002, le patron a mis en place des plans de suppressions d'emplois successifs, dits " accords de méthode ou GPEC " (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Les syndicats CGT des usines ont protesté contre ces plans le 9 novembre dernier, devant le siège du groupe à Nanterre.
À l'usine de Beaulieu, la suppression de 200 emplois ouvriers au cours des cinq dernières années a eu pour conséquence directe l'intensification des rythmes de travail. En un mois, plus de 1 600 heures supplémentaires en fabrication ont été programmées. L'usine tourne à plein régime et 200 intérimaires ont un contrat dont la justification est " Accroissement temporaire d'activité ". Tout cela n'empêche évidemment pas le patron de pleurer la bouche pleine en essayant de faire croire que tout va mal.
Au moment où la direction de Beaulieu veut encore supprimer des dizaines d'emplois, il n'a échappé à personne dans l'usine que l'ancien patron de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie, ex-PDG du groupe Faurecia, a révélé au journal Le Monde du 16 octobre dernier que les caisses noires du Medef sont alimentées par des " cotisations supplémentaires ", versées entre autres par Faurecia, à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros.
Il y a un peu plus d'un an, un responsable de Faurecia était condamné par un tribunal en Allemagne pour des pots de vin de plusieurs centaines de milliers d'euros que le groupe Faurecia distribuait à des responsables d'entreprises automobiles pour décrocher des marchés. Dans le même temps, des licenciements et des fermetures d'usines étaient en cours au prétexte que les sites en France ne seraient pas assez compétitifs !
Alors, à l'usine de Beaulieu, les travailleurs ont raison de ne pas croire une seule seconde aux jérémiades du patron.