Commerce des armes : Bonne année pour les fournisseurs d'engins de mort13/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2054.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Commerce des armes : Bonne année pour les fournisseurs d'engins de mort

Comme chaque année, le rapport du ministère de la Défense sur les exportations d'armes a été présenté à l'Assemblée nationale. Jamais ce commerce, au niveau mondial, n'avait atteint un tel niveau, dépassant les 1 000 milliards de dollars en 2006. Cinq pays, qui sont aussi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qui à ce titre se prétendent les garants de la paix, se partagent 88 % du marché mondial des engins de mort. La France, disons plutôt les Dassault, Thalès, Safran et autres trusts, se place au quatrième rang, fournissant à tous les États du monde des moyens modernes de massacre. Et en particulier aux dictatures des pays pauvres, puisque c'est dans ces pays que les ventes ont le plus augmenté.

Face aux critiques d'organisations humanitaires qui dénoncent les moyens donnés aux régimes sanguinaires, le ministère de la Défense se fait l'avocat des marchands d'armes en invoquant quatre-vingt-cinq refus de vente. Mais cela fait bien longtemps que les fabricants et les vendeurs ont appris à contourner toutes les réglementations, avec la complicité à peine voilée de leurs gouvernements respectifs. Ils font passer les armes par des pays tiers ou délocalisent leur production dans des pays où la réglementation est encore moins stricte.

Ce n'est quand même pas quelques lois qui vont empêcher les marchands de canons de faire des affaires !

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