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- Lutte ouvrière n°2053
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Dans les entreprises
Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Travailler toujours plus, c'est non !
De plus en plus de production avec de moins en moins de personnel : en septembre 2001, 3 147 travailleurs de l'usine Renault-Sovab de Batilly produisaient tous les jours 430 véhicules (essentiellement des Master Renault). Aujourd'hui, ils ne sont plus que 2 872 (dont 409 intérimaires) mais ils fabriquent 545 véhicules tous les jours. Cela représente une augmentation de production de près de 40 % par travailleur en six ans ! Autant dire que la situation devient infernale dans les ateliers.
En janvier dernier, soixante-dix travailleurs du Montage avaient obligé la direction, après trois jours de grève, à remettre des effectifs supplémentaires sur les chaînes. Fin novembre, une dizaine de travailleurs ont décidé de faire une piqûre de rappel à la direction qui tentait de supprimer des postes de travail sur leur tronçon de chaîne. Partis dès l'embauche à 5 h 30 du matin en cortège dans l'atelier, mégaphone en tête, ils se sont vite retrouvés à une quarantaine en grève contre les suppressions de postes. La direction du Montage n'a pas attendu que se fasse la jonction avec l'équipe de l'après-midi. Elle a cédé avant sur les principales revendications et remis les postes qu'elle voulait supprimer.
Le patron veut nous faire travailler plus. Mais ce sont ses actionnaires qui gagnent plus. Et ils sont tellement contents qu'ils augmentent largement les PDG qui les enrichissent : la rémunération globale de Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, a augmenté de 90 % entre 2005 et 2006. Et, comme pour les effectifs, c'est à la grève qu'il faudra avoir recours si nous voulons préserver un pouvoir d'achat qui ne cesse de s'amenuiser.